Pavillon d'Orion
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 Morrydwen Memories

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AuteurMessage
La Morry
Hocus Pocus
La Morry


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MessageSujet: Morrydwen Memories   Morrydwen Memories EmptyDim 16 Mar - 22:20

Je me souviens d'un jour gris et triste, un jour où tout a basculé … Mon dernier jour.

Le dernier jour où j'étais en vie …Il y a bien longtemps.

Dans le royaume, une menace se faisait entendre, la guerre avançait vers nos frontières...
Mais personne n'avait vu ou n'avait voulu voir que nous étions tous en danger.
Comment aurions-nous pu imaginer ce qui allait arriver?
Comment fuir ou combattre avec eux? Ils ne venaient ni de l'est ni de l'ouest... Nous savions juste que tout autour de nous la terre grondait, que le ciel n était que l'ombre de lui-même alors que nous étions au printemps...

Les nouvelles de nos voisins n'arrivaient plus, l'étau se resserrait, mais nous ne savions où aller...
Du haut de mes 16 ans, alors que la jeunesse me portait vers l'optimisme, je m apercevais pourtant que nos compagnons, mes parents et nos guerriers étaient en proie à une panique proche de l'hystérie...
Enfermés dans nos frontières et coups du monde extérieur nous aurions dû être protégés comme depuis des millénaires des coups de n'importe quels ennemi.

Mais nous n’étions pas de taille contre eux.

Ce jour-là, tous occupés à nos tâches quotidiennes, nous n'avons pas eu le temps de cligner des yeux qu'ils étaient déjà là, au-dessus de nous… comme de grands yeux qui observaient une proie …

Et leurs machines de guerre rasèrent la cité en un battement d'aile de papillon… plus rien n'existait, plus rien ne comptait… le temps resta suspendu...

Je ne vis rien, n'entendis que le vent et les cris... le cri des corbeaux... ces oiseaux se nourrirent de nos chairs après l'attaque pour mourir à leurs tour, trahis par ce repas putride… plus rien ne poussa sur nos terres, à jamais…
Et pourtant vous allez me dire, je vous parle aujourd'hui et je suis bien là, errante et déterminée à assouvir ma vengeance...

Dans notre famille, depuis des générations, les femmes appelaient les esprits et passaient des pactes avec eux pour se protéger et pour pouvoir voir ce qui se passait en dehors de nos frontières...
Les esprits les avaient prévenues des dangers que nous courrions mais nul n'avait pu combattre un ennemi si puissant, si éloigné, tellement évolué qu'il pouvait faire bouger des vaisseaux de la taille d une étoile.

Les chefs de clans apprenant qu'une fin imminente menaçait le village avaient fait appel à la magie des esprits... ils échangèrent nos sangs contre le pouvoir de s'allier aux esprits...

Depuis nos âmes se sont arrangées pour retrouver nos assassins...

La mienne est noire et liée à celle d'un corbeau, à l'enfer dans lequel j ai juré d'entraîner une à une les carcasses de mes ennemis.

Un présage… un signe, la plume noire de l’un de mes frères de geais virevolta au loin... comme pour me guider vers un nouveau destin. Puis une vision… le claquement sec d’un étendard… et toujours le noir… comme la nuit… Frères au symbole de mort, je le sais maintenant, il me faudra vous trouver pour enfin voler à vos coté avec fierté pour cette cause commune.

La tête rejetée soudainement en arrière... entre hurlement et fou rire un son s’échappa : MORRYDWEEN!!


____________________________________________________________________________________________________


Que le diable m'emporte, me voila encore trempée de la tête aux pieds... la peau des fesses flétrie comme un pruneau et les bras collés au mat le plus proche pour ne pas m'envoler.

J'attends... comme à l'accoutumée que ça cesse, que les vagues se taisent, que la mort emporte sa dose d'âmes quotidiennes. Maintenant que le piège a été tendu, il ne reste plus qu'à patienter...
J'avais prévu large sur ce coup la... Nous avions passé jour et nuit à changer l'aspect du navire, raser nos barbes épaisses, laver nos guenilles.
Nous avions mangé tous les rats qui étaient à bord et les charognards ailés qui nous envahissaient et venaient crier leur faim eux aussi (ceci pour vous dire à quel point il fallait que notre prochaine opération ce passe bien)... Notre piège devait absolument fonctionner, sous peine de manger le plus faible d'entre nous (le chien galeux qui roupillait dans sa maigreur ou le vieux René qui, fou et aveugle ,aurait bien comblé le vide de nos corps... nous l'aurions certes fait avec remords... mais c'était la vie que nous menions, si je peux m exprimer ainsi...)

A bien y regarder, alors que notre insigne était masqué et notre bannière à tête de mort cachée, tout le commun des mortels un tantinet bien voyant et avec un minimum de jugeote aurait pu s'apercevoir du traquenard... mais nous avions fait de notre mieux afin de passer pour un navire marchant. Marchant de quoi me direz-vous? la seule chose facile à trouver quand on est pirate, épices et tissus, piqués vous l'avez deviné, aux infortunés réels navires marchands. (les pièces d'or et vaisselles ayant été vendues depuis belle lurette afin de nous nourrir).

Bien sur nous possédions également des armes en veux-tu en voila, remplissant les soutes à la place des vivres... une cargaison de poudre gigantesque s'amoncelait en une montagne monstrueuse près des couchettes et débordait des tonneaux... c'était une boulimie d'attaquant, faute malheureusement de se mettre quelque chose sous la dent... au moins nous avions de quoi mettre à feu et à sang l'océan tout entier.

Quand bien même dissimulés bien sagement dans la carcasse du bateau, nos canons étaient près à donner la mort à chaque instant, en un éclair, en quelques secondes si les hommes étaient bien réveillés.
Notre chère coquille avait été nettoyée de fond en comble, ce qui nous avait pris des lustres, puisque la quantité de sang accumulée lors de nos nombreux pillages avait rendu notre navire bien connu et de bien loin par nos ennemis... ils le baptisèrent "le Pavillon Noir" à cause de sa couleur sombre de sang séché virant au noir...

Il y avait une rumeur qui nous permettait (en grande règle générale) de déclencher une peur panique dès notre approche, car tout le monde s'accordait à dire que notre aspect n'avait rien d'humain, que nous étions maudits et sanguinaires... (ce qui n'était pas faux !!). Nous sommes des loups sans pitié et soudés les uns et les autres comme la colonne vertébrale d'un squelette, assoiffés de gain, épris d'une passion toute particulière pour l'or, intéressés aussi d'ailleurs par tout ce qui pouvait traîner!!
Nous sommes des requins, des parasites, les pires parias qu'il soit... des sangsues attirées par la richesse comme un nourrisson au sein de sa mère.

Mais pourtant le vent un jour avait tourné et moi en tant que capitaine, j'avais senti l'ennemi s'éloigner et les faibles ne se trouvèrent plus à notre portée... tous les survivants avaient fui le plus loin possible et aucune nouvelle proie ne s'aventurait plus jamais dans nos eaux... Notre réputation n'était plus à faire!!

Il fallait donc étendre notre terrain de chasse et notre empire, étirer nos ailes de vautours plus loin et avec soin... avec tact.

Un nouveau jour s'était levé et le Pavillon Noir, déguisé comme une princesse et vêtue de ses voiles blanches, arrivait près de nouvelles terres, de nouvelles promesses et de nouveaux trésors.. Nous étions affamés mais fin près, excités par l'aventure et notre réserve de rhum s'était éteinte depuis la nuit des temps !!
Nous avons traversé des mers inconnues et turbulentes... des eaux plus calmes et malgré ce qu'on peut en penser, plus dangereuses, des vagues énormes faillirent nous faire chavirer... puis plus rien, une mer d'huile s'offrit à nous après des lunes de tourment.

Et c'est là, soudainement que l'appât mordit à l'hameçon... une armada de petits vaisseaux militaires voyageaient tranquillement... sans protection... négligés, là devant nous.!!
Nous n'avions qu'à tendre la main et les cueillir, il suffisait juste d'attendre la nuit. Ils nous prenaient bien pour des navigateurs pacifistes et nous nous approchions de façon très convenable pour notre plan.

Lorsque tout le monde dormirait bien sagement, nous serions là... tel un prédateur dans une bergerie, tapit et salivant dans la pénombre et bien décidé à tout dévorer sans laisser la moindre chance à ses victimes....

La nuit s'avança et nous avec, nous nous approchions d'eux bien patiemment... nos cœurs battants s'avançaient, les canons brillants dans les soutes fredonnaient d'une mélodie sourde et nos estomacs brûlés par la faim fermaient ce chant doucement...

Donc comme je vous le disait au début de mon histoire: j'attends.
Nous comptions sur la pluie également qui commençait à tomber, le tonnerre à gronder et c'est là que la bataille commença.
Dans un cri de rage effroyable, je donnais le signal à mes hommes.

Les premiers coups se portèrent aux premiers rayons de lune, les nuages fuyant le carnage donnèrent place à une lumière exquise et fumante..
Nous étions cent contre mille mais notre rage n'avait jamais été aussi folle. Mes compagnons étaient des monstres en tenue de soirée, nos sabres luisant et tranchant découpaient la peau grisâtre de nos ennemis.

D'un navire à l'autre, dans leur surprise, les soldats enivrés de sommeil mouraient un à un, petit à petit, en rythme avec notre danse endiablée.
Nous nous sommes répandus tels la galle dans une galerie de chair saine et fraîche.

Méthodiquement et avec une agilité maligne nous avions en une heure tués les trois quarts de ces pauvres malheureux laissés là sans attention.
De retour au Pavillon Noir, je donnais l'ordre à mes camarades de jeter les corps à la mer, et de rapporter tout ce qui se trouvait à portée de main...

Puis nous avons sorti les canons de leur planque et au petit jour nous avons tiré sur ces navires mourant glissant au hasard sur une mer de sang. Pour qu'aucune trace ne soit retrouvée comme à notre habitude nous avons pulvérisé et brûlé la moindre planche de bois qui aurait pu se détacher.

Le feu purifia l'eau puis l'air et je pensais: " Que tout parte au vent et maudites soient leurs âmes !!"




La Morrydwen pour le pavillon noir.
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